jeudi 15 septembre 2011

Ch. Robinson (1907)


Une autre Alice qui stimule fort mon imagination... 
Charles Robinson semble moins connu en France que les autres illustrateurs d'Alice, ce qui est fort dommage. Si son art ne m'emporte pas tout à fait, je dois avouer que ses dessins me troublent (et c'est, somme toute, le plus important) et qu'il me plaît de voir une Alice qui ressemble à son modèle de chair et de sang...

***

Je vous renvoie à cette page Flickr extraordinaire où vous trouverez des centaines (!) d'illustrations. Je n'aurai jamais le temps de les contempler toutes et je n'ose imaginer le temps qu'il a fallu au propriétaire du compte pour les mettre en ligne. 

Bassano and I

J'adore les portraits d'Alexander Bassano et je suis incapable de vous dire avec des mots savants, ou en  vous exposant tous ses mérites au cœur d'une analyse fouillée, mes raisons. En un mot comme en cent, Bassano portraiture le réel, les femmes surtout, comme si nous cohabitions avec lui dans l'extraordinaire. Je ne saurais mieux dire. C'est simple, toujours très sage, jamais original ou choquant par exemple, non vraiment, mais ses clichés sont toujours épatants. J'ai appris à le connaître en collectant les cartes postales de Pauline Chase et autres Peter Pan et Hook de l'époque barrienne. J'en possède une grande quantité, en bonne archiviste que je suis.

Je vous livre aujourd'hui sa vision d'Alice.

Au Savoy Theatre en 1917. 
mercredi 4 février 2009

Métamorphoses

Je suis présentement en train de modifier entièrement le graphisme de ma page consacrée à Lewis Carroll, avant d'y déposer de nouveaux articles. Il reste cependant encore beaucoup de travail...

Sans omettre de vous signaler deux publications, dont je parlerai bientôt, qui ne sont pas sans rapport avec notre ami Carroll/Dodgson :
Les deux livres sont l'œuvre d'un auteur dont j'ai déjà parlé ici, pour un livre splendide. La couverture du premier ouvrage semble avoir été modifiée — en tout cas, mon exemplaire en comporte une différente, et je gage qu'il s'agit là d'une stratégie de défense contre la bêtise ambiante qui voit le mal là où il n'est pas...
mardi 22 avril 2008

Nouveautés

Deux livres ont rejoint récemment ma bibliothèque carrollienne.
L'un un peu ancien (publié en 1984), épuisé je crois, et qui me semble une source intéressante et fiable pour celui qui veut découvrir aussi bien la vie de Charles Lutwidge Dodgson que celle de Lewis Carroll. Jean Gattégno a beaucoup œuvré pour le héros de ces pages, comme vous le savez très certainement si vous vous intéressez un peu à Carroll.
Lewis Carrol : une vie / Jean Gattégno. - Paris : Seuil, 1984. - 311 p. : ill. ; 19 cm. - (Points. Biographie. 06). - Bibliogr. ISBN 2-02-008501-1.
Le livre est découpé selon des thèmes, classés par ordre alphabétique et abondamment développés : Juvelinia, Enfance, Mathématiques, Argent, Bégaiement, etc.

L'autre livre est édité chez Michel de Maule :


Les lettres originales sont reproduites sous forme de fac-similé et traduites en français. Tout est imprimé avec de l'encre violette. Ouvrage soigné, d'après mes premières impressions, mais les fac-similés donnent l'impression d'être de mauvaises photocopies. Cela dit, le livre est fort intéressant.
J'ai eu peu de temps ces derniers mois pour mettre à jour ce journal dédié à Lewis Carroll, mais je crois que, dans quelques mois, mon temps va s'assagir et que je pourrai revenir poster mots et merveilles ici. Je l'espère ardemment.
mardi 26 février 2008

Elizabeth Siddal...

... par Lewis Carroll.

8 Octobre 1863.


Lien sur mes Roses de décembre.

Fragments et images








Le Double



« Lewis Carroll a vu son moi comme dans une glace mais il n'a pas cru en réalité à ce moi, et il a voulu voyager dans la glace afin de détruire le spectre du moi hors lui-même avant de le détruire dans son corps même, mais c'était en même temps en lui-même qu'il expurgeait le Double de ce moi. »


Ce propos, pour sibyllin qu’il pourrait paraître, illustre à la perfection tout ce que nous pourrions essayer de dire au sujet du double. Le double qui apparaît signifie d’abord un dédoublement, l’impossible contemplation de soi par soi. Un regard intérieur qui ne peut jamais saisir ce qu’il est, puisqu’il faudrait qu’il soit instantané à lui-même… Vieux phantasme également de celui qui voudrait se contempler avant sa naissance et après sa mort : une pensée présente dans l’absence. On ne peut se penser qu’au passé et au futur et le double, lui, est un reflet du présent, mais cette réflexion est fictive.

1. Antonin Artaud, « Variations à propos d’un thème d’après Lewis Carroll » in Nouveaux écrits de Rodez, Paris, Gallimard, L’Imaginaire, 2007, p. 138.
lundi 29 octobre 2007

Autres clichés

Une très belle photographie d'Alice par Julia Margaret Cameron, prise à l'île de Wight, extraite du livre Les femmes qui lisent sont dangereuses, Ed. Flammarion. J'enquête sur le séjour d'Alice en ce lieu.


Julia Margaret Cameron (1815-1879)

Alice Liddell, 1870, Île de Wight, Julia Margaret Cameron Trust, Freshwater Bay.

Portrait de Lewis Carroll par Gustav Rejlander :


 Clichés de Lewis Carroll :








issus de ce livre magnifique dont je dépose ici la couverture.




Cet ouvrage est le catalogue de l'exposition qui s'est tenue à San Francisco, au Museum of Modern Art.
samedi 7 avril 2007

Autour d'Alice tourne le monde

Elle s'appelle Louise.

Je crois qu'elle s'appelle Louise, même si les prénoms Alice ou Estrella lui conviendraient mieux.

J'ai acheté, hier, trois de ses œuvres. J'ai eu envie d'abriter dans mon univers un peu du sien et j'aime l'idée que mon petit geste lui permettra de continuer à créer.
Vous pouvez également acheter ses créations via sa boutique dont vous trouverez l'adresse sur son journal en ligne, qui s'intitule tout simplement, Art and Ghosts.
Cette artiste fait cliqueter en tout sens mon inconscient, sans que je puisse expliquer les tenants et les aboutissants de cette passion qui égorge souffrance et plaisir dans la vision que nous avons d'elle, à travers les trois ou quatre séries qu'elle nous offre, et qui ne laisse au final qu'une forme d'émerveillement crevé au cœur et à l'esprit. J'ai choisi de déposer un léger rai de lumière pailletée sur son travail autour du personnage d'Alice, puisque vous savez bien que cette page ne parle que de M. Lewis Carroll / Charles Dodgson et de son oeuvre.

Il est facile d'évoquer les contes de fées, un manteau d'ombre et de sang, une tendance cauchemardesque hoffmannienne ou gothique en regardant ces divers photomontages, qui sont presque des tableaux classiques parfois, mais je crois que son originalité n'a pas de nom. J'ai passé deux heures hier en sa compagnie, hypnotisée devant les diverses photographies de cette jeune femme, avant de comprendre que ce qui me fascinait tant n'était rien d'autre que mon état d'âme, le reflet de mes maux et de leur guérison qui s'égrenait, narcissique, d'image en image.

Non, je n'aurais pas la prétention de penser que je possède une once de son talent, mais ce que j'écris dans mes fictions comporte le genre d'images qui vivent dans ses créations. L'effroi est toujours feuilleté avec la sucrerie et le sang se mélange aux larmes et à la sève qui tombe goutte à goutte de l'arbre d'enfance. Il en va de même avec l'oeuvre de Carroll et c'est bien la raison pour laquelle elle se prête si bien à toutes les interprétations, y compris et surtout celles qui proviennent des catacombes de notre esprit.














































Je ne suis guère étonnée que, dans ses influences, elle reconnaisse une dette envers l'Alice (Cf. le billet de Florizelle) de Jan Svankmajer, aux The Quay Brothers (des jumeaux qui vivent ailleurs) ou encore qu'elle aime le film Innocence de Lucile Hadzihalilovic (découvert, pour ma part, grâce à Fauna).

Il existe un lien évident entre toutes ces œuvres qui s'ouvrent sur un abîme intérieur et dont l'ambiguïté nous oblige à nous regarder dans le miroir de notre inconscient.

Le cinéma tchèque n'est, hélas, pas assez connu en France. Il demeure, néanmoins possible de découvrir le chef-d'oeuvre dont je vous parle plus haut.
Il est nécessaire de voir ce film, non seulement pour sa poésie intrinsèque, mais aussi pour tous ceux qui aiment Alice, car il nous livre comme la version sous-jacente à l'oeuvre de Lewis Carroll ou son négatif.

Dans le même ordre d'idées, qui est celui du souterrain et du lumineux, de l'abyssal, voire du stomacal, il faut rendre hommage au film de Terry Gilliam, d'après le roman éponyme de Mitch Cullin.


« En soulevant les cailloux les uns après les autres j'ai fredonné la chanson. La femme-fantôme allait trouver mon signe universel de l'amitié et ça la ferait sans doute rire, ou au moins sourire. Elle se mettrait à siffler sa jolie mélodie, pleinement consciente que quelqu'un se souciait d'elle. Je prévoyais de revenir le lendemain, voir ce qu'elle aurait fait avec les cailloux cette fois. Mais ça ne s'est pas passé comme ça. »


Impossible de s'arrêter pour adresser une prière en prose à ce film après ma Fauna. Toutefois, j'éprouve le besoin de dire mon admiration pour ce film dérangeant, cauchemardesque et pur, qui évoque lui aussi Alice en filigrane et la mythologie du terrier comme métaphore de la tombe.

Alice, encore et toujours.
Et si Alice était finalement, ici et là, la figure de l'enfance abandonnée à elle-même, négligée et estropiée par des adultes inconsidérés ? Alice est peut-être une image de l'ange éternel, qui porte aussi le beau nom d'imagination, et qui demeure en chaque enfant en danger pour le sauver du monde, triste, vaniteux et faux des grandes personnes. Celles-ci ont tellement perdu leurs facultés d'imagination, n'en étant plus dignes, car elles connaissent soudain la peur — véritable raison de la chute originelle selon moi — qu'elles en recherchent les effets dans des paradis dits artificiels pour affronter ce qui est très naturel aux enfants, la mort. Oui, la mort ne choque pas les enfants autant que nous, jusqu'à un certain âge en tout cas, qui est celui dit « de raison » (sept ans environ) et pour certains d'eux, chanceux, le prodige dure encore plus longtemps... Il semble que ce soit le cas de Jeliza, contrairement à son double inversé, la sorcière de ce conte baroque qui empaille tout ce qui meurt par terreur de l'enfouissement et de la décomposition.
Ne pas oublier que la mort est la mère très attentionnée de l'imagination. En grandissant nous repoussons la première, sans savoir que ce rejet nous fait perdre notre seule défense ou échappatoire face à elle : le jeu, le Make-believe, Neverland, l'île au trésor, le terrier... L'imaginaire roi.
lundi 19 février 2007

Penelope Boothby.


Tableau de Joshua Reynolds (je suis en extase devant l'innocence de ses portraits) dont s'inspira Charles Dodgson pour l'une de ses photographies.



  Cette petite fille mourut à l'âge de six ans, en 1791. L'histoire dit qu'après ses funérailles ses parents ne s'adressèrent plus jamais la parole... Elle était la fille de Sir Brooke Boothby.



James Sant est un peintre aimé par Dodgson/Carroll et l'on devine pourquoi. Il y a dans ses portraits une simplicité directe qui s'adresse sans détours à la sensibilité de celui qui peut contempler sa peinture. Les photographies de Dodgson sont de cette eau.

Adelaide Proctor a écrit un poème très célèbre chez nos voisins anglo-saxons, The Lost Chord. Vous pouvez le lire ici.

Henry Holiday possède un style qui s'accorde particulièrement bien avec l'extravagance absurde de La Chasse au Snark.
dimanche 7 janvier 2007

Arthur Rackham et Alice

Je poursuis lentement une très petite collection virtuelle, sur cette page, d'illustrations des travaux de Lewis Carroll, et en particulier d'Alice. La prochaine fois, je déposerai quelques photocopies des sublimes dessins de Mervyn Peake. Mais j'aimerais aussi avancer un peu dans la publication d'articles un peu "sérieux" autour de Lewis Carroll. Pour l'heure, je gratifie le lecteur bienveillant des illustrations du merveilleux Rackham. Tout le monde les connaît, mais il est toujours doux de les revoir. Si vous cliquez sur les images, elles s'agrandiront.
Chronicle Books a édité une reproduction de ces illustrations avec le texte de Lewis Carroll. Le livre n'est pas toujours aisé à trouver en état neuf, mais je ne crois pas qu'il soit épuisé.

Alice in Wonderland, Illustrations d' Arthur Rackham, 1907, extraites d'une édition limitée de 1130 exemplaires. Non, hélas, je ne la possède pas. Les dessins de Rackham sont parues en 1907, soit un an après sa contribution au Peter Pan (celui du Petit oiseau blanc). Dans un cas comme dans l'autre, ce qui étonne le plus est peut-être cette impression de réalité dégagée par tous les personnages, même les plus fantastiques, qui ont un air humain, mais sans pour autant perdre leur identité floue et errante de personnages d'un autre monde. Probablement que le plaisir que nous éprouvons à admirer ses oeuvres, à baigner nos prunelles dans les ombres marquées de ses dessins provient d'une étrange impression de proximité,mais non pas de familiarité pour autant...
En cela, il m'est avis que le travail de Rackham est davantage en harmonie avec Barrie qu'avec Lewis Carroll, qui est certainement plus cérébral et abstrait que Jamie, et se trouve toujours trahi par l'image censée ouvrir une fenêtre dans son univers à la syntaxe déconstruite et sans cesse reconstituée d'un mot l'autre.
La vision de Tenniel est différente, cependant je crois qu'elle ne peut qu'échouer tout autant, malgré sa beauté et son utilité - réduire en tout état de cause le signifiant béant de l'oeuvre carrollienne.
Je cite ici Marc Thivolet, dans son article pour L'Encyclopaedia Universalis, car ses propos sont d'après moi très justes : « Les gravures réalisées pour le livre de Carroll révèlent en Tenniel un illustrateur et un caricaturiste. Ses illustrations pour Alice sont devenues pour la plupart des lecteurs indissociables de cette œuvre. On peut dire qu'elles constituent une sorte de garde-fou. Elles imposent à un texte sans précédent dans l'histoire de la littérature une convention issue de l'expérience de la caricature. Un conflit opposa l'illustrateur à l'auteur à propos de la représentation du personnage d'Alice. Le passage de la lecture du texte à sa transposition dans le domaine de l'image restreint singulièrement l'apport verbal de l'écrivain anglais et son pouvoir de contagion. En effet, les illustrations de Tenniel insistent sur la fonction "imageante" de l'écriture et nous montrent des personnages figurés dans un espace-temps semblable au nôtre alors que Carroll s'affranchit précisément de ces limitations. Dans la réduction qu'opère Tenniel, le nonsense du récit est conjuré par la fixité de formes qui recréent une pseudo-familiarité.»
Le style de Rackham, dans sa perfection et par le pouvoir d'enchantement qui lui est propre, est tellement imposant qu'il a tendance à plus ou moins vampiriser l'histoire qu'il sert, alors que Tenniel ne fait qu’apposer une vision transparente, qui ne trouble pas l'histoire, qui laisse le texte visible. Rackham est plus exigeant. Il suffirait de peu pour que l'image de Rackham vole ses droits à l'histoire. Mais non ! Il ouvre simplement une autre dimension, comme s'il existait en chaque chose un tiroir secret.

On remarquera la différence majeure qui existe entre l'Alice de Sir John Tenniel et celle de Rackham. Celle d'Arthur Rackham paraît plus réservée et mieux éduquée que celle de Tenniel, (Cf. ses illustrations ici, par exemple) qui a une allure plus vagabonde et polissonne. Celle-ci est davantage petite fille, quand la demoiselle pointe le bout de son nez dans les façons de l'autre.














mercredi 20 décembre 2006

Money ! Money !

La BBC (radio) a proposé une émission fort intéressante concernant Lewis Carroll et son rapport à l'argent. Vous pouvez l'écouter pendant quelques jours encore ici. Vite ! Vite ! Vite!
Ceux qui connaissent peu ou prou la vie de Lewis Carroll savent qu'il a toujours défendu âprement ses droits en tant qu'auteur et qu'il avait sans doute mis au point un système de comptabilité (je l'imaginais) assez performant (presque autant que celui qui lui permettait de « gérer » son abondante correspondance) — ce qui paraissait très naturel pour ce mathématicien et logicien hors pair. Cependant, il semblerait que ce trait de caractère dépeint par ses biographes ne fût pas si réaliste que cela... L'émission nous apprend que Carroll n'était pas tellement au fait des rentrées et des sorties de son compte en banque... S'il payait ses dettes, il n'était pas très empressé de préserver ses ressources ou de devenir riche.
Pire, à un moment de sa vie, une énorme somme fut dilapidée. Elle aurait pu l'autoriser à acheter une maison, mais nul ne sait la raison de cet envol des biffetons.
Nous n'ignorons pas, cependant, à quel point ses fameux Diaries ont été censurés, ainsi que sa correspondance, par sa famille très pointilleuse et, peut-être, un tantinet paranoïaque. Mais c'est peut-être un bien pour un mal, car notre époque suspicieuse aurait peut-être trouvé à redire là où il n'y a rien de malhonnête ou de vicieux...
C'est pourquoi la biographie (publiée seulement onze mois après la mort du grand homme, en décembre 1898) de son neveu, S. Dodgson Collingwood, pour intéressante qu'elle soit, omet de nombreux points. Peut-être par peur d'un possible scandale, bien qu'il ne me semble pas que Carroll ait pu rougir de son existence. En tout état de cause, il manque environ quatre volumes complets de ses journaux et dix-sept pages auraient été arrachées à ceux qui subsistent. Si ce n'est pas sa famille qui commit cet acte criminel, et si ce n'est pas Lewis Carroll en personne comme cela semble avéré, qui est l'auteur de cette mystérieuse disparition ?
Nous aurons l'occasion d'en reparler ici, mais pour l'heure il s'agit d'une autre énigme, même si les deux phénomènes sont possiblement liés.
Carroll était sinon un flambeur, du moins quelqu'un qui était souvent dans le rouge. Entre septembre 1883 et janvier 1885 (il avait 53 ans), il fut constamment à découvert. Il est raisonnable de penser qu'il aurait donné d'importances sommes à quelqu'un. À un certain Monsieur Dymes, qu'il n'aimait pas (mais il aimait sa grande famille, sans pour autant prêter un intérêt particulier aux enfants) et qu'il aurait rencontré lors de vacances... Ce Monsieur Dymes est décrit comme une sorte de Micawber (clin d'oeil à mes lecteurs dickensiens).
C'est une journaliste qui a retrouvé les relevés des comptes bancaires de Carroll (de 1856 jusqu'à sa mort) et les a fait publier.

Cf. Lewis Carroll in His Own Account: The Complete Bank Account of the Rev. C.L. Dodgson,
Ed. Jabberwock Press, 2005.


Site internet de l'auteur, qui possède également un blog.
mercredi 6 décembre 2006

Une édition d'Alice illustrée...

... par Anthony Browne.

Il y a quelques mots mon ami anglais, Robert, m'a envoyé quelques images de ce volume. Observez attentivement les extraits. J'espère que vous éprouverez les mêmes fourmillements de contentement sur la pointe des doigts, piaffant à l'idée de tourner les pages.
Nombreux furent ceux qui dessinèrent Alice et lui apportèrent, chacun, une part de leur univers. Illustrer l'oeuvre majeure de Lewis Carroll, c'est à la fois offrir une autre lecture d'Alice mais aussi dessiner une nouvelle porte par laquelle entrera le lecteur. Le plus grand espoir que l'on puisse concevoir est qu'il se perde, même et surtout s'il se croit en territoire connu.

Vous pouvez agrandir les images en cliquant dessus.
[Ayant en apparence délaissé cette page, pendant un petit moment (en réalité, j'explore l'oeuvre), j'escompte la nourrir avec des billets tout frais sortis de l’œuf dans très peu de temps. Un des prochains billets sera consacré à la vivisection, car Lewis Carroll a écrit un texte très intéressant sur ce sujet. À très vite.]

Qui suis-je ?

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Holly Golightly
Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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Où il est question de Lewis Carroll et de son double, Charles Lutwidge Dodgson...




Si vous désirez m'écrire, vous pouvez le faire en cliquant sur l'image ci-dessous :



Voyages

« Quand je lisais des contes de fées, je m'imaginais que des aventures de ce genre n'arrivaient jamais, et, maintenant, voici que je suis en train d'en vivre une ! On devrait écrire un livre sur moi, on le devrait ! »